Votre assurance emprunteur doit couvrir votre spécialité professionnelle
Attention au piège de l’assurance emprunteur : la mésaventure de Pierre et Sylvie
Pierre, un menuisier indépendant prospère de 45 ans, et Sylvie, salariée dans les transports, étaient ravis d’avoir obtenu un prêt immobilier très compétitif pour agrandir leur maison. Confiants en leur bonne santé, ils n’ont pas accordé l’attention nécessaire aux détails de leur assurance emprunteur. Une erreur qui allait leur coûter cher.
Un jour, un accident grave survient : Pierre chute en vérifiant le toit de son entreprise et devient incapable de reprendre son activité. Ses assurances personnelles et sa pension de base s’avèrent dérisoires. Le couple se tourne alors vers son assurance emprunteur, espérant qu’elle prendrait en charge les 1 200 euros de mensualités.
Si l’établissement bancaire confirme la garantie « Incapacité Totale de Travail » (ITT), la déconvenue est amère. L’assureur refuse d’indemniser, invoquant une clause cruciale : l’ITT n’est activée qu’après 90 jours d’interruption continue et, surtout, exige l’incapacité d’exercer toute activité professionnelle.
Comme l’explique leur ami Jacques, le diable est dans la définition. Le contrat de Pierre stipulait une ITT « toute profession ». Bien qu’incapable d’être menuisier, l’assureur a estimé que Pierre pouvait exercer un autre emploi (de bureau, par exemple). Les clauses, jugées « claires et précises » par les tribunaux, ne laissent aucune place au doute.
Pierre et Sylvie se retrouvent ainsi sans couverture pour les remboursements de leur prêt, contraignant Pierre à envisager une reconversion. Leur mésaventure est un rappel cuisant : un taux de prêt avantageux ne doit jamais éclipser l’étude minutieuse des garanties d’assurance, en particulier la définition de l’incapacité de travail.